Réglez la pénurie infirmière. Mettez fin à la crise en santé.
La crise dans le secteur de la santé n’est pas terminée. Les premiers ministres doivent compléter la tâche : régler la pénurie de personnel et remettre le système debout. Chaque jour, le personnel infirmier s’épuise à faire un nombre insoutenable d’heures de travail afin de dispenser les meilleurs soins possibles à leurs patients. Manque de personnel et surcapacité caractérisent leur milieu de travail. Voir ci-dessous ce que le personnel infirmier a à dire au sujet de leur milieu de travail.
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Ce que disent les infirmières et LES infirmiers
« Plus vous avez de patients, moins vous pouvez en prendre soin. Si j’ai six patients, du début du corridor jusqu’au bout du corridor, les sonnettes n’arrêtent pas, ils veulent leur médicament pour la douleur, ils ont la nausée, ils ont besoin d’aller aux toilettes… comment puis-je me diviser pour être dans toutes ces chambres à la fois? »
« C’est très rare d’avoir un quart de travail avec suffisamment de personnel. Nous avons de la difficulté à recruter du personnel et de la difficulté à avoir des occasionnels. On se sent épuisées… chaque fois qu’on commence un quart de travail. C’est tout simplement affreux. »
« C’est déprimant de se rendre au travail sachant que vous allez travailler en manque de personnel et que vous ne pourrez probablement pas quitter à l’heure à laquelle vous êtes censée quitter »
« Nous essayons de maintenir un équilibre entre la vie familiale, la vie au travail et la vie à l’extérieur du travail, et il n’y a tout simplement pas d’équilibre. Nous nous sentons coupables de laisser nos collègues dans des situations dangereuses, alors nous restons et nous continuons à travailler dans ces situations dangereuses, et puis, nous vivons de la culpabilité pour avoir laissé nos familles, une autre partie de soccer sans Maman dans les bancs »
« J’ai des infirmières spécialisées en soins intensifs et, en l’espace de six mois à deux ans après l’embauche, elles me demandent déjà des références multiples pour des postes qui sont contractuels, ou un travail à l’extérieur de l’Ontario. Si les gouvernements et les employeurs sont prêts à payer les taux des agences, soit le double ou le triple du salaire de leur personnel actuel, pourquoi est-il si difficile pour eux d’offrir les même taux à leur personnel régulier. »
« Actuellement, en arrivant au travail, vous êtes censés avoir généralement une infirmière, quatre ou cinq patients, et vous vous retrouvez à avoir huit à dix patients. Ce n’est pas humainement possible de continuer à travailler comme ça. »
« Vous n’aviez pas prévu être ici toute la nuit parce que vous n’êtes pas un infirmier de nuit. Vous êtes seulement un infirmier de soir. Et maintenant, vous êtes ici toute la nuit. Puis, vous arrivez pour votre prochain quart de travail… et vous êtes fatigué. Imaginez ce que c’est lorsque vous avez fait plusieurs quarts de travail d’affilée, comment pouvez-vous refaire le plein? »
« Avec notre population vieillissante et le manque d’accès à des médecins de famille ou à des infirmières praticiennes, les patients que nous voyons nous arrivent beaucoup plus malades parce qu’ils ne peuvent pas voir un médecin de famille pour s’occuper de leur état. »
« Est-ce que je vais pouvoir travailler jusqu’à 65 ans et avoir une bonne carrière, ou est-ce que je vais me retrouver rapidement en burn-out et, poussé par la peur, devrais-je choisir quelque chose de différent que de travailler au chevet des patients, ou devrais-je même changer de carrière? Parce que j’entends plusieurs jeunes qui le font, c’est très angoissant, et cela crée de l’incertitude. »
Eyasu Yakob
Étudiante de troisième année en soins infirmiers, Alberta
Voici ce que dit le personnel infirmier au sujet de ce qu’il vit dans notre système de soins de santé, d’après une enquête menée auprès de près de 5 000 infirmières et infirmiers de partout au pays.