Kyle Diaz porte plusieurs chapeaux : infirmier aux soins intensifs et infirmier de laboratoire, il travaille aussi comme enseignant dans le cadre de nombreux programmes en soins intensifs offerts dans la région du Grand Toronto.

Kyle mentionne que les niveaux de dotation sont devenus « épouvantables » au cours des dernières années, et « tout le monde travaille plus avec moins. »

Avec l’augmentation du nombre de patients par infirmière, et avec la dotation insuffisante, les conditions de travail sont devenues tellement intenses que Kyle a travaillé trois ans sans prendre de vacances.

« Vous pouvez imaginer ce que cela fait à une personne, à la fois mentalement et physiquement, et lorsqu’on travaille dans les conditions générées par la COVID », souligne-t-il.

Il est inquiet par rapport à la viabilité de la main-d’œuvre actuelle et aux stratégies pour soutenir les soins infirmiers. Alors que le personnel expérimenté prend sa retraite ou choisit le travail à temps partiel ou occasionnel, ou change simplement de province, Kyle souligne que leurs connaissances et leur expertise de grande valeur sont perdues.

« C’est alors aux nouvelles générations de personnel, qui ont moins de cinq années d’expérience, de servir de mentors et de former les nouveaux diplômés, et cela est très dangereux », précise Kyle.

Même lorsque les nouveaux diplômés ont été formés, c’est devenu un défi de les maintenir en poste.

« J’ai des infirmières spécialisées en soins intensifs et, en l’espace de six mois à deux ans après l’embauche, elles me demandent déjà des références multiples pour des postes qui sont contractuels, ou un travail à l’extérieur de l’Ontario », souligne-t-il. « Si les gouvernements et les employeurs sont prêts à payer les taux des agences, soit le double ou le triple du salaire de leur personnel actuel, pourquoi est-il si difficile pour eux d’offrir les même taux à leur personnel régulier, au personnel régulier à temps plein, et au personnel régulier à temps partiel? »