Rachael Owojori est coordonnatrice clinique à Saskatoon. En qualité d’infirmière formée à l’étranger (IFE), Rachael a une excellente compréhension du type d’appui dont les IFE ont besoin pour réussir au Canada. Le mentorat par des IFE déjà établies, un soutien financier et l’équité sont au sommet de sa liste.

« Ne pas seulement les former pour le travail à l’unité, mais avoir quelqu’un qui leur offre un véritable mentorat », précise-t-elle. « Les IFE plus âgées seraient les meilleurs mentors. Lorsqu’une personne qui n’a jamais sorti de ce pays doit servir de mentor à une personne qui vient d’entrer au pays, elle peut essayer, mais ce n’est pas la même chose. »

Pendant que les gouvernements se tournent vers les IFE pour aider à régler la pénurie de personnel infirmier, Rachael espère voir un système de soins de santé au sein duquel les IFE peuvent s’épanouir à l’abri du racisme et de la discrimination.

Selon Rachael, les infirmières et les infirmiers de première ligne doivent faire partie de la conversation sur comment améliorer les milieux de travail et régler la crise des ressources humaines en santé. Elle travaille maintenant en soins à domicile, ayant travaillé auparavant en soins actifs et en soins de longue durée. Qu’importe le secteur, Rachael dit que la pénurie de personnel est un défi constant.

« C’est déprimant de se rendre au travail sachant que vous allez travailler en manque de personnel et que vous ne pourrez probablement pas quitter à l’heure à laquelle vous êtes censée quitter », souligne Rachael.

Pendant sa carrière d’infirmière, Rachael a pu observer directement jusqu’à quel point la pénurie s’est envenimée. C’est de plus en plus difficile de remplir les quarts de travail, et elle travaille souvent en manque de personnel. Elle dit qu’elle et ses collègues font de leur mieux, mais il n’y a pas suffisamment de personnel infirmier pour répondre aux besoins des patients, et cela affecte la qualité des soins qu’ils peuvent dispenser.

« Lorsque les ressources sont limitées, c’est difficile d’avoir des résultats de qualité. Vous ne pouvez pas donner ce que vous n’avez pas », souligne-t-elle. « Par exemple, comment pouvons-nous dispenser des soins adéquats à une personne dans une région rurale s’il n’y a pas d’infirmière qualifiée dedisponible? »